Stéphane Trois Carrés plasticien contemporain français, spécialiste des vidéos et images animées.
Alors qu'il est étudiant à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, il fonde au tout début des années 1980 le collectif Les Frères Ripoulin avec, notamment, Pierre Huyghe et Claude Closky.
Il réalise par la suite plusieurs émissions de la série « l'Œil du cyclône » pour Canal+. Impliqué dans la question des droits d'auteur, il fut membre de la commission des œuvres électroniques et informatiques de la Société civile des auteurs multimédia (Scam) où il créa la Bourse Pierre Schaeffer. Il enseigne la vidéo depuis 1999 à l'École supérieure d'arts du Havre et enseignant de multimédia dans la Master AIGEME de 'l'Université de Marne la Vallée. Il collabore avec Bernard Maltaverne et les éditions Art Malta.
Peintre, vidéaste de formation il élabore une réflexion sur la nature de l'espace temps. ses œuvres sont autant des expérimentations physiques que des essais de science fiction.
Impliqué dans différents projets pédagogiques, il collabore à l'Association Bois Sacré dans la cadre des formations au Conservatoire des arts et multimédia, Balla Fasséké Kouyaté de Bamako.
Stéphane Trois Carrés révèle une curieuse phénoménologie appliquée et jubilatoire dont l'essence est une oeuvre de peintre. L'exploration de l'espace-temps, se prolonge par une série d'expérimentations vidéo et images de synthèse. D'étranges interactions se déroulent en une dizaine de tableaux conçus "sui generis" des possibilités offertes par les instruments digitaux. Ces travaux expérimentaux établissent un pont ontologique entre les processus analogiques et digitaux de création. Cette démarche artistique simule les travaux des mathématiciens théoriques, l'œuvre issue d'une interrogation s'élabore dans l'errance intuitive des expérimentations, donnant corps à une méthode spécifique pour le travail envisagé.
Quelques expositions et œuvres[]
- 1985 : Exposition Tony Shafrazi Gallery; New York
- 1987 : Exposition "Les Allumés de la Télévision"
- 1993 : "La quadrature de Trois Carrés" ; Association Française Action Artistique Centre culturel français d'Oslo
- Exposition "Love Me Tender" ; Galerie Le Sous-Sol, Paris
- Exposition Hôpital Éphémère, Paris
- 1998 : Conception "Les Annales d'exobiologie" pour La Nuit des extra-terrestres Programmes Courts/Canal+
- 1999 : "L'Ode au rat" ; L'oeil du Cyclone, Réalisateur : Jérome Lefdup ; Programmes Courts / Canal+;
- "Que le Grand Tic me Toc"; L'œil du Cyclone; Programmes Courts/Canal+
- Eclipse : En 1999, le ciel européen est traversé par une éclipse totale, elle donne lieu à de nombreuses images. Eclipse est une fresque hallucinatoire sur les possibilité d'exploration du macrocosme et du microcosme sur les images de l'éclipse totale de 1999. Eclipse décrit les différents champs d'explorations, les instruments ainsi que le phénomène d'observation.
- 2000 : "Inutile d'insister" ; L'œil du Cyclone; Programmes Courts/Canal+
Sur la base d'une collection d'archives le réalisateur conçoit un essai visuel de 25'. "Inutile d'insister" est un travail sur l'inutilité. Revendiquée comme un fondement ontologique, alternative sociale, l'inutilité artistique est indispensable à la société. Elle propose une voie échappant aux contraintes habituelles du débat social, ni collectiviste, ni capitaliste. L'inutilité artistique rappelle que l'humanité fonctionne avant tout sur des valeurs spirituelles et que l'art en est une des champ d'expérimentation. Ce programme commandé et accepté par la chaîne ne fut heureusement jamais diffusé. L'inutilité de ce programme, sa nature juridique font qu'il est indiffusable publiquement, il ne peut être que gratuitement et personnellement diffusé. - 2001 : Ad libitum
Un tournage aux multiples caméras qui filment une projection et quelques événements optiques. La scène devient le tournage, et les films s'auto-alimentent dans une circulation de reflets hallucinés. Les techniques employées sont : en super8, VHS C, DV et diapositives. Projet artistique de séquences en film Super8 de 3'30, Il s'agit de filmer le film du film dans un décor renouvelé à chaque prise de vue. Dans le dernier s'accumulent potentiellement tous les films tournés et projetés précédemment. L'observateur contemple une infinité de combinaisons possibles à chaque instant. La structure spatiale est unique :- "Géométries de l'intuition" ; Festival Images Contre Nature (Marseille)
- 2002 : Les 365 jours de 2002 Voir : Les 365 jours
Stéphane Trois Carrés jongle avec toutes sortes de techniques de création accepte le challenge de réaliser une oeuvre par jour pour le site 365 jours en l’an 2002. Pour chaque jour des réalisations en Flash, des dessins, des séries de photos, le tout à chaque fois accompagné d’une pensée ou d’une interrogation. Un questionnement quotidien sur l’art pour cet artiste qui aime livre son art et ses réflexions au jour le jour, en toute intimité. Rencontre avec un créateur en perpétuelle recherche.
Citation: Les questions autour de l'espace et de peinture m'ont amené à m'intéresser aux outils vidéo et à l'image de synthèse, afin de prolonger la réflexion sur la portée conceptuelle sur les outils mathématiques et géométriques... Cette recherche m'a placé face aux questions ontologiques et esthétiques. Qu'importe le modèle, ce qui est important c'est l'endroit où il nous mène car l'image de synthèse pratiquée de façon non conventionnelle peut être un outil extrêmement fertile... Toutes ces années de recherches sont accompagnées de carnets de croquis. Ils constituent maintenant une bibliothèque de plus de quinze mille pages ! C'est le fondement de mon travail artistique, c'est là où s'expriment les expériences par la pensée et les œuvres potentielles.- Imagina 2002, Monaco. Nomination de la vidéo 60''.
60 secondes pour une sculpture de synthèse (vidéo de 11minutes). L'image de synthèse en tant qu'œuvre d'art plastique convoque le déroulement temporel comme un indispensable paramètre. Ainsi 60 secondes pour une sculpture de synthèse est une suite de boucles où se mettent à l'œuvre des phénomènes spatio-temporel, jouant au lisière de l'entendement ou du perceptif. 10 tableaux d'une minute chacun, 10 boucles géométriques et temporelles pour la contemplation de formes impossibles. Réalisés comme des peintures, ces travaux montrent un seuil entre les formes analogiques et digitales. Il s'agit d'images de synthèses jouant avec les limites de la perception et certains états d'attente. De micro évènements viennent perturber l'observation des boucles et provoque la surprise.
- Imagina 2002, Monaco. Nomination de la vidéo 60''.
- 2003 : Exposition "Vers d'autres paysages", Le Parvis Centre d'art contemporain, Pau.
- Exposition "Illiko", Espace Gantner, Bourogne.
- Exposition "Camping", Ecole d'Art de Limoges.
- 2007 : Babel Earth 1.0 Voir sur le site Babiloff
Babel Earth propose l'insertion d'objets de synthèse dans le monde de Google Earth. Architecture, lieux de fictions, sculpture et installations prennent position dans le monde virtuel de Google Earth avec les fichiers kmz pouvant s'ouvrir dans Google Earth. - 2009 : artiste "virtuel" lors de la Force de l'art 2009 : "n+1"
En collaboration avec Bernard Maltaverne, le projet n+1 est une œuvre expérimentale qui se réalise par sessions de tournage s’accumulant récursivement dans la scène venant d’être tournée. Ce projet préfigure l’idée d’une méta-fiction, c’est-à-dire du récit dans le récit.
Les prises de vue s’organisent durant une journée. La vidéo réalisée est tout de suite produite afin d’être incorporée sous forme de décor projeté dans la séquence suivante. Une mise en abîme. L’originalité du projet tient au fait que les séquences ne sont pas pensées pour s’associer linéairement comme dans la narration classique mais elles disparaissent peu à peu dans les circonstances du décor.