Art contemporain

Ange Leccia, plasticien contemporain français, né le 19 avril 1952 à Minerviu en Corse. Il vit et travaille à Paris.

Biographie[]

Après des études d'arts plastiques, Ange Leccia s'engage dans une double activité de peintre et de cinéaste. Il initie ses recherches cinématographique et vidéographique en tant que pensionnaire à l'académie de France à Rome.

À l'instar de ses précédents travaux, tels que les courts métrages Île de beauté (1996) et Gold (2000), tous deux coréalisés avec Dominique Gonzalez-Foerster, il réalise Nuit bleue avec Cécile Cassel et François Vincentelli, sorti en 2011. Son film Azé, réalisé en 1999, est sorti en salle en décembre 2004.

Dans les années quatre-vingt, il s’est fait connaître pour ses «arrangements» d’objets disposés face à face ou côte à côte, un procédé de juxtaposition d’ailleurs récurrent dans son œuvre, y compris dans les vidéos récentes. L’espace médiatique n’est ni froid, ni événementiel. Il invite plutôt le spectateur à l’intérieur d’un rapport intimiste au territoire affectif où la caméra s’aventure. La simplicité des objets abordés y croise l’efficacité de la technologie numérique. Quant à la suggestion d’une certaine fragilité, elle s’appuie sur des dispositifs de présentation souvent spectaculaires.

À travers le prisme vidéographique, c’est aussi une certaine vision du temps des choses qui s’exprime : manifestation et turbulence atmosphériques, parcelles d’un temps insaisissable, qu’incarne particulièrement la figure du ressac dans plusieurs de ses œuvres. Mouvements interminables d’apparition et de disparition, de flux et de reflux à l’origine d’un cycle visuel.

Travaillant par ré-enregistrements successifs, l’image propose sa matérialité à l’écran, quand parallèlement sa lecture perd en évidence avec la pixellisation. Pareille matérialisation (presque tactile) engendre une dissolution à l’intérieur d’une approche réflexive où se croisent support et image, médium et média.

L’évolution de son travail procède d’une forme de retournement : l’image est devenue le vecteur de réalité de ces éléments informels (mer, ciel, fumées, nuages) sur lesquels l’artiste projetait auparavant d’autres images (de tableaux primitifs italiens). Les éléments y apparaissent aujourd’hui moins comme des images, des représentations, que comme des matières vivantes, informes. Ce n’est plus le support qui est mouvant, c’est l’image elle-même.

Enseignant à l'école des beaux-arts de Cergy-Pontoise, Ange Leccia dirige aussi une cellule de recherche pour jeunes artistes au Palais de Tokyo, Le Pavillon.

Quelques expositions[]

  • 1985 : ARC/musée d'Art moderne de la ville de Paris
  • 1989 : Pas à côté pas n'importe où, Villa Arson, Nice
  • 1990 : Le Magasin, CNAC, Grenoble, France
  • 1992 : Contemporary Art Museum, Huston, USA
  • 1995 : Art at the Edge, Atlanta, USA
  • 1996 : Villa Médicis, Rome, Italie
  • 1998 : Musée Nicéphore Nièpce, Chalon-sur-Saône, France
  • 1999 : National Museum of Contemporary Art, Oslo, Norvège
  • 2003 : Galerie Almine Rech, Paris
  • 2004 : Château de Tours, France
  • 2007 : Estuaire 2007
  • 2010 : Nevermore 2010 Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? au Musée d'art contemporain du Val-de-Marne
  • 2011 : Ikebana Maison Elsa Triolet - Aragon, Saint-Arnoult-en-Yvelines

Liens externes[]