Art contemporain
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André Even (16 mai 1918-14 mars 1997) est un peintre originaire de Pont-Aven[1]. Il découvre la peinture grâce aux artistes qui fréquentent le commerce de son père, dont un certain Émile Bernard. L'imaginaire du futur peintre est enrichi par les différentes activités de la commune bretonne : le tourisme saisonnier, le travail des champs, les usines de conserverie…

Biographie[]

Une jeunesse saccadée[]

Après sa scolarité à l'école communale de Pont-Aven, André Even suit des études de mécanicien à Lorient et à Rochefort, avant de recevoir une formation militaire. La déclaration de guerre de 1939 le contraint à quitter Pont-Aven pour Cherbourg. Face aux destructions, le militaire s'effraie et fait le vœu de devenir missionnaire, mais, sans oublier sa passion pour le dessin. D'ailleurs, c'est Mgr Lefèbvre qui lui conseille de renoncer à sa carrière religieuse et de se consacrer à sa vocation artistique[2].

L'apprentissage artistique[]

En 1942, André Even s'inscrit à l’École des Beaux-Arts de Paris, au cours deJean Souverbie et intègre l'atelier de Maurice Denis. Par la suite, il sera embauché par le Ministère des Bâtiments et Monuments Historiques, qui le charge de la restauration de nombreux monuments endommagés pendant la guerre. Il participe notamment à la restauration des tableaux des églises de Caen et des peintures murales de la coupole de l'église de Juay Mondaye et de la salle capitulaire de la cathédrale de Bayeux (dans le Calvados). Grâce à l'ensemble de ces restaurations, l'artiste se perfectionne avec les techniques de la fresque.

Le retour en Bretagne[]

Au début des années 1950, André Even reçoit sa première commande d'importance, celle du curé de Névez (dans le Finistère) pour l'église sur le thème de la Crucifixion. Puis, le curé de Concarneau, à son tour, lui commande la réalisation d'une fresque de 300 m2 pour l'église de Sainte-Cœur de Marie autour des épisode de la vie de Marie, de la Nativité et de la Mise au tombeau. Malheureusement, ces deux réalisations seront détruites : la première en 1972, la seconde en 1994. Leurs destructions sont vécues comme de véritables drames pour le peintre.

Il réalise également une fresque pour l'église Jeanne d'Arc de Lorient : l'apparition de Saint-Michel à Jeanne d'Arc. Ainsi, sa première période artistique est entièrement consacrée aux peintures murales et religieuses.

Un atelier parisien[]

En 1955, André Even s'installe à Paris. Il abandonne la peinture religieuse pour se consacrer à la peinture de paysages, qu'elle concerne l'espace urbain de la capitale ou la campagne autour de Pont-Aven. Le peintre qualifiera cette deuxième période de peinture « civile ».

Il développe un style particulier de paysage : le « Chant des champs », qui le fera connaître. La composition est rigoureuse et ordonnancée, tandis que les couleurs sont chaudes et variées. Le motif devient un prétexte à la décoration. Le peintre s'inscrit dans la tradition des peintres primitifs, à la fois flamands et italiens ; tout en conservant l'influence des peintres de l'Ecole de Pont-Aven. En revanche, il s'en distingue considérablement par la mise au point d'une technique qui lui est propre, laquelle repose sur une combinaison à base de cire vierge et de pigments colorés. L'ensemble semble offrir un sentiment de paix et de sérénité.

André Even, lui-même, affirmera : « Je ne suis pas le meilleur, mais je ne ressemble à personne[3]... »

L'ultime retour[]

Au cours des années 1970, André Even s'intalle définitivement dans la commune de son enfance. Cette période est marqué par la création de son atelier au Lijou et par ses amitiés avec les artistes qui séjournent dans la commune bretonne et animent les soirées de l'Hotel de la Poste : Marcel Gonzales[4], Xavier Grall[5], Gérard le Gouic, Glenmor.

En 1972, il exécute la décoration du carré des officiers des bases de sous-marins de l’Île Longue et de l'Arsenal de Brest.

Aujourd'hui, d'André Even, l'on peut voir une céramique disposée sur le mur extérieur de l’hôtel des impôts de Pont-Aven, réalisée conjointement avec l'entreprise Henriot de Quimper.

Œuvres[]

Peintures religieuses[]

La Pieta, André Even

  • La Pieta, galerie Izart de Pont-Aven, peinture à la cire, 35x24 cm
  • La Crucifixion, Église de Névez, 1950, 60m²
  • La vie de Marie, la Nativité et la Mise au tombeau, Église de Sainte-Cœur de Marie de Concarneau, 1951, 300m²
  • L'apparition de Saint-Michel à Jeanne d'Arc, Église Jeanne d'Arc de Lorient
  • Le Christ vert, Église de Pont-Aven, 1958[6]

Peintures de paysage[]

Port en Bretagne, galerie Izart, peinture à la cire, 61x46 cm
Barque à Concarneau, galerie Izart, HST, 41x33 cm
Champ rose, galerie Izart, peinture à la cire, 61x46 cm
Barques à Doelan, galerie Izart, peinture à la cire, 73x54 cm

Champs de colza

Champs de colza, galerie Izart, peinture à la cire, 72x54 cm
Deux maisons, galerie Izart, HST, 92x73cm
Viaduc de Pont-Aven, galerie Izart, peinture à la cire, 55x38 cm
Ville en Bretagne, galerie Izart, HST, 73x60 cm

Le vallon vert, André Even

Le vallon vert, galerie Izart, peinture à la cire, 35x24 cm
Champs ocres, galerie Izart, peinture à la cire, 35x24 cm

Natures mortes[]

Nature morte, galerie Izart, peinture à la cire, 46x61cm

Nature morte, André Even

Nature morte, galerie Izart, HST, 55x38cm
Nature morte aux pommes, galerie Izart, peinture à la cire, 35x24 cm

Expositions et collections[]

Expositions temporaires[]

• Présidial de Quimperlé du 1er juillet au 31 août 1996
• Galerie Vanhove à Quimper du 18 mai au 9 juin 1984
• Exposition de groupe à la Galerie Drouant à Paris en 1979 à l'occasion du cinquantenaire de la revue « Le Caducée »
• Galerie Paul Vallotton à Lausanne (Suisse)
• Exposition de groupe à Osaka au Japon en 1994

Exposition permanente[]

La plupart des œuvres d'André Even sont conservées à la Galerie IZART de Pont-Aven (13 rue du Port, 29 000 Pont-Aven, 02 98 06 43 92) dans le cadre d'une exposition permanente sur le peintre[7].

Collections[]

Certaines toiles d'André Even ont été achetées par l’État et la ville de Paris et font partie de nombreuses collections privées, en France et à l'étranger : Musée de Pont-Aven[8], Musée d'Art Moderne de Paris[9], Musée du Vatican[10], Musée Cantini de Marseille[11] et Maison de Radio-France[12].

Bibliographie[]

• Christian Dautel, André Even : Un peintre né à Pont-Aven, Bulletin Municipal du 3e trimestre, 1996
• (sous la dir. de) Roger Bouillot[13], Jacques Marzin, Pierre Osenat, André Even de Pont-Aven, Imprimé sur les Presses de SCBL Montrouge

Voir aussi[]

Liens externes[]

Notes et références[]

  1. ÉCOLE DE PONT-AVEN
  2. "André Even (peintre)" - 1 résultats
  3. André Even
  4. Marcel Gonzalez
  5. « André Even ne manque pas de talent » (Xavier Grall)
  6. Eglise Saint Joseph
  7. Exposition : André Éven s'invite dans la galerie Izar't
  8. Musée de Pont-Aven
  9. Musée d'Art Moderne - Paris.fr
  10. Musei Vaticani - Sito ufficiale
  11. Le Musée Cantini
  12. Maison de la Radio | Passez quand vous voulez
  13. « La peinture d'André Even est simple et authentique. Elle comporte un charme du meilleur aloi et un sens de la lumière difficilement comparable. Il y a beaucoup d'éloquence dans cette palette remarquable pour traduire les contrastes de ses paysages » (Roger Bouillot)
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